L’intensité sonore, le maux nouveau de notre société

Rencontre avce Thierry SIFY – Audioprothésiste à Vannes
 
SMIE : Combien de personnes souffrent aujourd’hui de pertes auditives en France ?

Th S : On évalue entre 6 et 8 millions le nombre de français atteint de troubles auditifs. L’âge moyen d’un premier appareillage apparait aux alentours des 70 ans même si nous constatons une très nette évolution des consultations dès l’âge de 60 ans.
 

SMIE : Pourquoi cette évolution ?

Th S : Les sexagénaires d’aujourd’hui sortent beaucoup plus que ceux d’il y a vingt à trente ans : théâtre, voyages… Les jeunes retraités ont une vie sociale beaucoup plus intense que leurs prédécesseurs des années 70 voire 80 ! Ajoutez à cela que ces mêmes personnes ont été parmi les premières à sortir plus fréquemment que leurs aînés d’alors, fréquentant pour plus d’un assidument les discothèques et participants à des concerts aux « sonorités prononcées » depuis leurs vingt ans.
 

SMIE : L’intensité sonore comme un maux nouveau de notre société ?

Th S : Indéniablement ! La problématique étant avant tout la durée d’exposition au bruit. Si vous prenez l’exemple d’une discothèque où le taux accepté d’intensité est de 105 DB, la durée d’exposition au bruit sans protection auditive est à ce stade estimée à 5 minutes. Passé ce temps d’exposition, votre capacité auditive sera considérée comme attaquée…


(A suivre : les innovations technologiques au service du patient)